Abstract
No existieron en las islas Canarias moriscos en el sentido peninsular de la palabra, sino una nutrida población de esclavos o libertos de origen africano. Este grupo de cristianos nuevos de moros estaba integrado por dos comunidades harto distintas : los antiguos, o " moriscos naturales ", perfectamente integrados en la sociedad isleña, a menudo ricos, con representantes en la administración y en la justicia ; los recién llegados, que desempeñaban oficios bajos y subalternos. Los inquisidores, que denunciaron a menudo las prácticas islámicas de estos moriscos nuevos, sobre todo en Lanzarote donde eran mayoritarios, no intentaron nunca sin embargo remediarlo. El Oficio, blando y corrompido, aislado, demasiado sensible a los atractivos argumentos de las clientelas, dejó vivir en paz a los moriscos y sólo vigiló con atención a los numerosos protestantes del Norte, por motivos más económicos y políticos que religiosos.
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Morisques et Inquisition dans les îles Canaries
Résumé
Il n'y avait pas aux îles Canaries de population autochtone d'origine musulmane, mais uniquement une importante population d'esclaves ou d'affranchis originaires du nord-ouest de l'Afrique. Ce groupe de nouveaux chrétiens issus de Mores était divisé en deux communautés bien distinctes : les anciens, ou " morisques autochtones ", parfaitement assimilés, souvent riches et occupant des charges d'administration et de justice ; les nouveaux venus aux origines encore visibles, exerçant de petits métiers. Les inquisiteurs, qui dénoncèrent souvent les pratiques islamiques de cette population fraîchement baptisée, surtout à Lanzarote où elle était majoritaire, ne déployèrent cependant aucun zèle pour y mettre fin. L'Office, languissant et corrompu, isolé, trop sensible aux séduisantes pressions des clientèles, laissa faire les Morisques et ne surveilla de près que les nombreux protestants du Nord, pour des raisons plus économiques et politiques que religieuses.
Fuente: Revue de l'histoire
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