«La conquête de La Goulette en 1535 par les armées de Charles Quint a placé la Tunisie au premier plan de la lutte entre deux grands empires méditerranéens,l’Espagne et les Ottomans. De par sa position stratégique, la plus importante de la Méditerranée, elle a catalysé toutes les ambitions, les énergies et les appétits des puissances de l’époque.
Sur la base de recherches à partir d’une documentation inédite axée sur les relations conflictuelles entretenues entre, d’une part, les régences ottomanes d’Alger, Tripoli et surtout Tunis et, de l’autre, l’Espagne, j’ai voulu démontrer qu’au-delà des aspects politiques de ce conflit, il existe bien une volonté de confessionnaliser cette lutte en se présentant en front uni de la chrétienté contre l’infidèle musulman. C’est un peu le point de vue de certains en Occident.
Ce colloque est important dans la mesure où il contribue, même modestement, à arrondir les angles de la confrontation Occident-Orient, en accentuant la culture de dialogue et d’ouverture sur l’autre.
En Espagne, dans les milieux «savants» on considère la Tunisie, beaucoup plus qu’ailleurs dans le Maghreb, comme une partie de l’Espagne. Notre histoire se confond avec celle de la Tunisie, et ce, depuis l’expulsion des morisques, ces musulmans complètement hispanisés et profondément attachés à leur pays d’origine».
Source: La Presse
L’histoire, un perpétuel recommencement
Miguel Angel de Bunes
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